dimanche 30 janvier 2011

balade dans le froid

Les chaudes températures (+2°C pendant 3jours!) de la semaine dernière on doucement changées la neige. La poudreuse devient plus opaque, ça et là, on peut voir des bonhomme de neige apparaitre. A la sortie de l'école, la tentation est trop forte, et on entame une bataille de boule de neige.


Mais pas le temps d'abandonner bonnet et moufles. Les -20 habituels reviennent au galop, et à charge de revanche, se rapprochent un peu plus des -30. La fine pellicule d'eau se transforme en une couche de glace traitresse, et je gagne ma première gamelle.

Cependant, mon envie de respirer de l'air frai et de me dégourdir les jambes n'ai pas stoppé par ce petit détail technique.



arrivé sur le point surplombant le Saskatchewan, le vent glacial brule les quelques centimètre découverts de mon visage. une épaisse buée s'élève du fleuve, se laisse porter par le vent. J'enlève une de mes moufles pour prendre une photo. Malgré le gant qui me couvre toujours la main, je sens mes doigts doucement geler. je remet hâtivement ma moufle et tapent vigoureusement mes mains, sans franc succès. j'enfouis mes mains mouflées dans mes poches et gigotent mes doigts en espérant me libérer de la sensation de brûlure intense. Finalement le plus efficace est de penser à autre chose.


L'intérêt des températures négatives tout l'hiver c'est qu'on peut se permettre d'organiser des concours de sculpture de glace sans trop se soucier de complication technique. L'ennuie c'est qu'il n'y a pas beaucoup de monde pour s'attarder à admirer les oeuvre.

samedi 29 janvier 2011

leçon d'écriture

en      on       eu
la voix d'Ivan me parvient depuis la cuisine. Je m'approche, et regarde le petit garçon, penché sur son livre de lecture. A genoux sur le tabouret de la cuisine, un doigt sous le mot, l'autre main supportant sa tête, il se débat avec ses devoirs de français.

oooh It's so tricky! pourtant c'est exactement la même syllabe que celle-ci tu te souviens ? hum... les u et les n c'est dur car c'est la même chose, mais pas dans le même sens. Et je me rend compte que lire n'est pas inné. Ivan s'applique à lire son histoire en français.

"Le papillon s'envole".

hum, pas sur qu'il n'y ai de p, de l ou même de a dans le mot "oiseau" Ivan...



mais il est tellement dur ce mot, je ne le retiens jamais. La déception se transforme en rage, il change plusieurs fois de position, lit et relit le mot, sans être capable de voir le bon. Les larmes coulent. Et finalement ça revient, et finalement les mots s'enchainent à nouveaux, formant une phrase, une histoire.

Le lendemain dans la voiture, Myrtle tiens des petits papier jaunes entre ses moufles. Je les récupère. Sur chaque rectangle un mot en anglais. Anica à une dictée demain. Je lui dit les mots, qu'elle m'épelle un a par un.
"shrank" s.h.r.u.n.k, mais on l'a déjà fait celui là!
ha non, j'ai juste mal prononcé, on recommence. Myrtle m'aide à trouver le ton juste.

Et en plus Anica à eu 10/10!

vendredi 21 janvier 2011

Le summum de la quatrième gamme

La réputation des nord américains pour la malle bouffe n'est plus à faire, entre les fast-food, les portions démesurées, les colorants alimentaires partout (même dans le thé!!!)...

Lorsqu'on fait de la cuisine pour une seule personne, et qu'on a envie de salade, il est souvent plus rationnel de se tourner vers la salade quatrième gamme. Pour les non initiés (= les gens qui n'ont pas des cours sur la distributions des produits maraichers), les produits de quatrième gammes sont les produits végétaux frais près à la consommation, conservé en atmosphère protégée. Les légumes prédécoupés en sachet quoi.

Je prend donc naïvement le premier paquet où la salade a l'air un temps soit peu fraiche et appétissante. Quelle ne fut pas ma surprise, quelques jours plus tard, en ouvrant le paquet, de voir à l'intérieur, à coté de la salade, tel la pochette d'un cadeau dans un paquet céréale, un sachet contenant plusieurs éléments.

Effectivement, en lisant attentivement le paquet de salade, on se rend compte que ce n'est pas juste de la salade. Non, non, non, ceci est un KIT salade!

Ce soir, c'est le kit country garden.

explication :

Il y a bien sur la salade












des petits ingrédients fantaisie, ici des cramberries et des pépins de courge












une sauce qui colle au thème du kit, ici vinaigrette à la citrouille (!! mais finalement ce n'est pas si extraordinaire que ça niveau gout)













et des petites fines herbes













En temps que grande curieuse gastronomique, je me suis attelée à goutter toute la gamme. C'est plutôt pas mal. Pour l'instant c'est la "asian island crunch" ma préférée. tadaaam yen a plein !



Est-ce que ça existe en France?

samedi 15 janvier 2011

samedi neigeux, mais pas fade pour autant

Rendez vous à 11:30 am, devant The Ukranian museum of Saskatoon. Bien qu'on habite dans la même rue, très longue il est vrai, Harsh Rudika et Manog préfèrent prendre le bus.

je marche le long de la rivière, le ciel est gris, il neige. Les flocons, fins, légers, se font transporter par les aléas du vents. Donnant cet effet de poussière, bruinant l'atmosphère. Sur le banc devant le muséum, je dégage l'épaisse couche de neige pour pouvoir m'y assoir. la rue est calme, presque vide. le vent frôle les quelques centimètre découvert de mon visage. Je semble quand même me réchauffer. La glace sur mes cils fond, dessinant des larmes aux coin de mes yeux. Je souris.

Les trois compères arrivent emmitouflés comme peuvent l'être des Hindous débarquant au milieux de l'hiver canadien.

La conservatrice du musée est ravie de voir des gens arriver, et nous accueille avec enthousiasme. La communauté Ukrainienne du Canada et de Saskatoon est assez importante, comme me l'avais montré la présence d'une école Ukrainienne au concert de Noël des écoles privés de Saskatoon. L'émigration vers le Canada à été encouragée en Ukraine, comme dans beaucoup d'autre pays d'Europe, par l'attraction des terres peu cher et l'envie de quitter une vie trop dure. Bien sur, en oubliant de parler des températures hivernales des grandes prairies. La communauté Ukrainienne à garder une forte identité, notamment, en luttant dès leur arriver pour avoir une éducation bilingue.


Les tableaux sont aussi jolis que l'histoire de cette communauté est intéressante. Rudika à l'air un peu moins captivée que nous et arrive à faire le tour du musée deux fois.

Finalement lorsque l'on sort, le soleil fait mine d'apparaitre. La sensation de faim dans le creux de nos ventre, est elle apparu depuis quelque temps. On se décide à aller dans le centre commerciale du centre ville. J'arrive à convaincre mes acolytes à longer la rivière. Le trajet n'est pas plus long, et beaucoup plus joli. Je suis quand même plus habituée qu'eux aux longues balades à -20°C, mais ils sont finalement étonnée d'arrivé entiers et pas congelé au Midtwon plaza.


La "food court" du centre commerciale grouille de partout. On se trouve à manger. Etant trois végétariens sur quatre, la conversation commence forcément pas ce sujet (je suis la seule des trois à ne pas l'être par tradition familiale). Le reste de l'aprém sera très canadien, à nous fondre dans la masse de gens faisant les boutiques.

En ressortant il c'est remis à neiger. Je m'arrête sur le pont. La rivière puissante, majestueuse, est comme bercée, ré-freinée par la long manteaux blanc qui la borde, et s'élargie de jour en jour.

jeudi 13 janvier 2011

ça, c'est fait!

Bidibip bidibip bidibip.

le petit timer devant le bécher d'éthanol me rappelle a l'ordre, me sortant de ma rêverie. Le temps que je sorte la boule à thé contenant une sclérote, voici déjà que le deuxième sonne. niarf, je sort la deuxième boule à thé de l'eau pour la replonger dans un autre bécher.

Une petit minute à patienter avant de devoir recommencer. Devant moi s'étalent les boîtes de Pétri que j'ai déjà annotées. Je sors le scalpel de la petite fiole d'éthanol et le passe sous la flamme du bec benzenne. fiourch, la flemme bleue et calme, devient orange et oscille, poussée dans ma direction par le flux d'air de la hotte. Je sent la chaleur vaporeuse, comme spectrale me caresser les doigts.



Le bip bip du timer si familier retentit, cette fois je sors définitivement la boule à thé de l'eau et en sors la sclérote. Je la coupe en deux, en prenant bien soins de mettre ma main, tel un petit dôme au dessus de la perle noire et de mon scalpel. et f...k malgré ça, un des deux morceaux est expulsé. ouf, il est resté dans la hotte. la demis sphère, d'un noir mâte sur l'extérieur, d'un blanc pure à l'intérieur à atterrit un peu plus loin, entre deux béchers.

Mike vient me rendre visite pour bosser dans la hotte d'a coté. On commence à papoter. Et zut, encore mis une boule à thé vide dans le désinfectant, je vais peut-être arrêter de parler...


J'ai déjà fini depuis un bout de temps de charcuter les bouts de branches à la recherches de sclérote, et suis venu en aide à Mike et Harsh qui s'étaient déjà attelé au fastidieux boulot qu'est la désinfection et la culture des sclérotes. Nos vies rythmés par le bip bip des timers, alterner par les différents projets que l'on mène (trois pour ma part), on est finalement arrivé à bout des 1400 échantillons que compensent la collection. ouf...



Maintenant on passe aux choses sérieuses (et beaucoup plus drôle!) l'extraction de l'ADN!

vendredi 7 janvier 2011

petit tracas du froid... ou pas...

Aujourd'hui c'est vendredi. Comme on doit aller chercher les enfants à l'école ce soir, on part en voiture. Même si on a travailler que 4 jours cette semaine, ça à été quatre grosses journées. La fatigue commence à se faire ressentir et on n'est pas trop fâchée de penser au trajet dans la voiture chauffée.




Myrtle déverrouille la voiture, j'ouvre la porte. hurmf, marche pas. "t'a portière est gelée?" Eu, effectivement on dirais. "zut, la mienne aussi". On teste toutes les portes sans succès. Myrtle s'en retourne dans la maison pour trouver un instrument magique qui dégèlera nos portes.


Je reste dans la fraicheur matinale, à regarder le ciel obscure, teint d'un doux orangé. Myrtle revient avec un sèche cheveux. Mais oui, rappelez vous, il y a des prises électriques à coté des places de parking pour brancher le chauffage qui permet à l'essence de ne pas geler. Myrtle allume sa petite lampe de poche, et...

"oups, enfaite j'avais fermer la voiture au lieu de l'ouvrir".

Bizarrement ça marche beaucoup mieux comme ça!

samedi 1 janvier 2011

Tout plein de très bonnes choses à vous tous pour 2011

Une année qui s'achève.
Une de plus, une encore, qui s'égraine, qui s'enchaine comme les perles du collier cassé, qui tombent et roulent au loin. Roulent, roulent toujours plus loin, pour disparaitre de nos mémoires.



2010 s'éloigne déjà, pour devenir un souvenir. Comme les perles du collier, que l'on range dans un petit sac, en fermant bien le cordon. Et celle que l'on retrouvent plus tard, cacher sous un meuble. Souvenirs enfouis, oubliés mes toujours là, blottis. Soulevés par une odeur, un bruit. Rappelés par un ami.































Les années filent et se défilent. Pour créer des souvenirs qui s'étirent, se déforment et s'envolent. Des souvenirs que l'on vit, que l'on construit. Rien qu'un instant.


















Des souvenirs que l'on veut créer, que l'on ose espérer. Un peu plus de force, un peu plus de courage. Pour construire ces rêves, qui deviennent des souvenirs. Qu'on ne veut pas oublier...


























Un pas en arrière. Regard sur le passé. Juste pour se prouver, que l'on peut y arriver. Un pas en arrière, pour se laisser envahir de ces souvenirs. Prendre un peu d'élan pour s'élancer dans le présent. Et créer ces instants de bonheur. Qui restent dans nos coeurs...